La première étape est la mesure des polluants dans l’air qui se fait via des appareils ou des prélèvements qui peuvent être actifs (réalisée par une personne) ou passifs (alors souvent automatiques). Ces mesures permettent également de vérifier les résultats et d’en ajuster les paramètres pour mieux prévoir la qualité de l’air et de localiser les populations les plus exposées à la pollution.
Plus de 720 stations de mesure fixes et mobiles sont implantées dans des lieux représentatifs (urbain, périurbain, rural) de différents types de pollutions (trafic routier, industrielle, de fond) en France.
Ces stations de mesure fonctionnent en continu 24h/24, 7j/7. Elles accueillent différents appareils d'analyse de concentrations de polluants réglementés ou non. Certains polluants sont suivis en temps réel, d’autres font l’objet de prélèvements et d’analyses différées en laboratoire.
Les stations mobiles permettent d’effectuer des campagnes de mesures itinérantes et ciblées sur un territoire non pourvus de stations fixes. Ils sont des outils importants de l’évaluation de la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire permettant ainsi une meilleure connaissance des caractéristiques régionales en termes de pollution atmosphérique.
Comment sont choisis les emplacements des stations de mesure ?
Des typologies de stations de mesure variables
Chaque station, fixe ou mobile, est équipée d’un ou plusieurs appareils de mesure, en fonction des problématiques locales de pollution. A chaque polluant correspond un analyseur dont le principe de mesure lui est spécifique.
Lorsque les concentrations sont très inférieures aux valeurs réglementaires ou lorsque les techniques automatiques n’existent pas, plusieurs sortes d’échantillonneurs peuvent être utilisées pour évaluer la qualité de l’air. Ils permettent de piéger le polluant et sont ensuite analysés en différé en laboratoire.
Différentes techniques peuvent être effectuées pour :
Des appareils certifiés et étalonnés (la métrologie)
Toute mesure comporte une part d'incertitude liée aux méthodologies et aux appareils de mesure. L'incertitude définit l'intervalle dans lequel la valeur vraie se situe et avec quelle probabilité.
Cette incertitude, affectée au résultat de mesure, caractérise la qualité du résultat produit : plus l'incertitude associée au résultat sera faible, meilleur sera ce résultat. Souvent l'intervalle est exprimé sous la forme Mesure = valeur +_ incertitude.
De nombreux textes entourent la mesure de l'incertitude.
Les AASQA interviennent sur ce sujet à travers plusieurs actions : la création d’un réseau de « nez » et la mise en place d’une plateforme de signalements des odeurs (SignalAir).
Le langage des nez
Le réseau de veille de « nez » est composé de personnes bénévoles formées par certaines AASQA à la reconnaissance des odeurs.
Un outil, Le Langage des Nez®, s’appuyant sur un référentiel chimique a été créé par Atmo Normandie pour décrypter notamment des émissions odorantes, à la source ou dans l’environnement. Il est aisément utilisable par des populations riveraines, des salariés d’entreprise, des associations de surveillance de la qualité de l’air, des experts de bureaux d’études...
SignalAir
Les AASQA proposent des plateformes de signalements de nuisances olfactives sur certains territoires.
SignalAir permet de déclarer des nuisances olfactives mais aussi des nuisances auditives, visuelles et liées à des pollens. Grâce à ces déclarations, il est possible de visualiser en temps réel la carte de signalements. Ces informations sont envoyées et analysées par les AASQA afin d’améliorer la connaissance et mettre en place les mesures nécessaires pour améliorer la qualité de l’air. SignalAir sera disponible courant 2022 sur les régions Bretagne, Normandie, Ile-de-France, Hauts-de-France, Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Centre - Val de Loire, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d'azur, Réunion et Corse.
> plateforme de signalement sur la région PACA,
> plateforme de signalement ODO
> plateforme de signalement SignalAir : site web, Android, Apple
