Synthèse des connaissances sur la pollution de l'air extérieur en France

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Publié le 6 février 2025

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Grâce à la mise en œuvre de stratégies et de plans d’action dans divers secteurs, les rejets de polluants diminuent et la qualité de l’air s’améliore. Cependant, malgré la baisse des concentrations de la plupart des polluants, les normes réglementaires de qualité de l’air visant à protéger la santé humaine ne sont toujours pas respectées dans certaines zones. Le dioxyde d’azote (NO2), les particules fines (PM10) et l’ozone (O3) restent particulièrement préoccupants. C’est ce qu'indique la synthèse des connaissances sur la pollution de l’air extérieur en France en 2024, publiée par le service des données et études statistiques du ministère en charge de l'environnement.

Baisse des rejets de polluants atmosphériques

En 2023, l’agriculture a contribué à 94 % des émissions d’ammoniac (NH3), et le secteur résidentiel et tertiaire à 68 % des émissions de PM2,5, principalement à cause de la combustion du bois. Entre 1990 et 2023, les émissions de nombreux polluants ont diminué, notamment le dioxyde de soufre (SO2) de l’industrie (-93 %) et les oxydes d’azote (NOx) des transports (-77 %), grâce aux progrès technologiques, notamment dans le secteur du transport routier.

Cependant, les émissions de cuivre liées à l’usure des transports ont augmenté en raison de l’augmentation du trafic. En 2020, la réduction de l'activité liée à la pandémie a contribué à la baisse temporaire des émissions de certains polluants.

Diminution des concentrations de polluants, sauf pour l'ozone

La qualité de l’air extérieur en France dépend des émissions de polluants, des réactions chimiques dans l’atmosphère, des conditions météorologiques et du transport à longue distance des polluants. Les concentrations mesurées près des sources d’émissions sont généralement plus élevées qu’en milieu urbain, sauf pour l’ozone, qui est plus concentrée en milieu rural en raison de son mode de formation complexe.  

Entre 2023 et les années précédentes, les concentrations annuelles de dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, PM10 et PM2,5 ont diminué, tandis que celles d’ozone ont augmenté. Les dépassements des normes de qualité de l’air pour la protection de la santé ont fortement diminué, notamment pour le dioxyde d’azote et les PM10. En 2023, seuls Paris et Lyon ont connu des dépassements réguliers, et le nombre de personnes exposées à ces dépassements a considérablement chuté. Cependant, la norme pour l’ozone reste dépassée dans plusieurs stations en milieu urbain.

Des efforts financiers réalisés pour réduire les émissions polluantes

En 2022, les dépenses pour la protection de la qualité de l'air extérieur s'élevaient à 7,6 milliards d'euros. Entre 2000 et 2016, les dépenses ont augmenté de 3 % par an, notamment grâce au bonus automobile instauré après le Grenelle de l'environnement. De 2016 à 2021, l'augmentation annuelle a été plus importante (+24 %), en lien avec l'achat de véhicules à faibles émissions, comme les électriques et hybrides rechargeables. Cependant, entre 2021 et 2022, la hausse des dépenses a ralenti à 1,1 %, en raison d'une baisse des ventes de véhicules hybrides rechargeables.  

Les financements proviennent principalement des entreprises (54 %) et des administrations publiques (26 %), tandis que les ménages représentent 20 % des dépenses. Ces fonds couvrent en grande partie le surcoût des véhicules peu polluants, l’installation de filtres pour les usines, ainsi que l’achat de chaudières à condensation.

> Consulter la synthèse
> Retrouver les bilans nationaux annuels de la qualité de l'air