Respect des engagements nationaux en matière de réduction des émissions

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Publié le 31 août 2021 - Mis à jour le

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Le 26 août 2021, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a publié une analyse des progrès accomplis par les 27 États membres sur les objectifs de réduction d’émissions et les niveaux maximaux annuels d’émission fixés pour la période 2010-2019, plus connus sous le nom de plafonds d’émission de 2010 au titre de la Directive sur les engagements nationaux de réduction des émissions (NEC). Cette analyse évalue également les efforts encore nécessaires par chaque État membre pour atteindre les engagements de réduction des émissions pour la période 2020-2029 et à partir de 2030 au titre de la directive NEC.

Cette analyse est basée sur les données 2019, la dernière année pour laquelle les données ont été soumises. Les polluants concernés sont :

  • L’oxyde d’azote (NOx),
  • Le dioxyde de soufre (SO2),
  • Les composés organiques hors méthane (COVNM),
  • Les PM2,5 et
  • L’ammoniac (NH3).

Principaux résultats

  • La réduction des émissions d’ammoniac (NH3) continuera d’être un défi majeur. Presque tous les États membres doivent réduire leurs émissions pour atteindre leurs engagements à l’horizon 2030, et neuf d’entre eux, dont la France, doivent réduire leurs émissions de plus de 10 %. Les dépassements les plus élevés ont été signalés pour l’Espagne (33 %) et la Croatie (23 %). L’Allemagne était le plus grand émetteur de NH3, suivie de la France et de l’Espagne.
  • Tous les États membres, à l’exception de l’Estonie, doivent réduire leurs émissions de NOx. Pour de nombreux pays, la diminution requise est significative, avec 10 pays nécessitant des réductions de plus de 30 %, dont la France, et Malte une réduction de plus de 50 %. Depuis 2016, tous les États membres respectent leurs plafonds d’émission d’oxyde d’azote (NOx). En valeur absolue, l’Allemagne a été le premier émetteur de NOx en 2019, suivie de la France et de la Pologne.
  • La majorité des pays (19) doivent prendre des mesures pour réduire les émissions de PM2.5. Trois États membres (la république Tchèque, la Hongrie et la Roumanie) ont besoin de réduire des émissions PM2.5 de plus de 50 %, sept États membres, dont la France, ont besoin de réduire leurs émissions de plus de 30 %. La directive NEC ne prévoit pas de plafond en 2010 pour PM2.5 mais cela donne une idée pour les objectifs fixés pour les années à venir. L’Italie a été le plus grand émetteur de PM2.5 en 2019, suivie de la France et de la Pologne.
  • Quinze États membres ont déjà atteint leur engagement de réduction des émissions de SO2 à l’horizon 2030. Des défis restent à relever pour Chypre, qui doit faire face à une réduction de plus de 50 % par rapport aux niveaux de 2019, et pour la Hongrie, qui doit réduire ses émissions de plus de 30 %.
  • Neuf États membres ont déjà atteint leurs engagements pour 2030 de réduction pour les émissions COVNM. Bien que la République Tchèque, la Hongrie et la Lituanie aient besoin de réduire des niveaux d’émission de plus de 30 %, en 2019, les 27 États membres ont respecté leurs engagements nationaux de réduction des émissions de composés organiques volatils. La France a été le plus grand émetteur de COVNM en 2019, suivie de l’Italie et de l’Allemagne.
  • À l’horizon 2030 et au-delà, tous les États membres doivent abaisser les niveaux d’émission pour au moins un polluant.

Les plus grands défis pour l’Union Européenne sont la réduction des émissions de NH3, NOx et PM2.5.

Pour la France, elle devra réduire de plus de 30% ses émissions de Nox d’ici 2030, de 30% également ses émissions de particules fines type PM 2,5. Des mesures devront être mises en place afin de réduire de plus de 10% ses émissions de NH3. Les objectifs pour les COV et le SO2 sont déjà atteints.

> Visualiser les réductions des émissions de la France

Dans son Deuxième rapport sur l’air pur (CE, 2021b), la Commission a conclut que les mesures annoncées par les États membres dans leurs programmes nationaux de réduction de pollution de l’air ne seront pas suffisantes pour réduire les émissions NH3 à la hauteur des résultats attendu pour 2030.
« Des politiques efficaces et solides dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie, des transports et de l’agriculture sont essentielles pour garantir le respect des engagements de réduction à l’horizon 2030 » conclut l’AEE dans son rapport.

> Retrouver le rapport complet