Premiers résultats de la thèse Odeurs suivie par Atmo Normandie

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Publié le 5 avril 2021

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Débutée en avril 2018 et encadrée par l’université du Havre, l’IMT Lille Douai et Atmo Normandie, la thèse Odeurs, mené par Charbel Hawko, livre ses premiers résultats. L’intitulé de la thèse est  « Connaissances des émissions odorantes, quotidiennes ou en cas d’incidents au Havre, pour les réduire ou les anticiper ».

Pourquoi une thèse « Odeurs » ?

Le problème des odeurs résulte principalement du fait de leur composition en mélanges.  Mélanges de molécules dont les interactions sont mal connues. Une formation constitue une aide indéniable afin de décortiquer, analyser et comprendre une odeur.

Atmo Normandie soutient et co-dirige avec l’université du Havre, l’IMT Lille Douai une thèse sur ce sujet pour justement mieux comprendre le comportement des mélanges odorants, en particulier les effets de masquage et de dilution/dispersion. Cette connaissance pourrait permettre à terme, en situation chronique ou incidentelle, de prévoir la portée d’une émission odorante en nature et distance ou encore de guider le choix en moyens analytiques visant à caractériser le sujet.

Cette thèse a obtenu l’appui financier de Le Havre Seine Métropole y compris pour sa prolongation exceptionnelle de 6 mois du fait du contexte sanitaire actuel.

Premiers résultats prometteurs

En lien avec la circulaire gouvernementale du 12 août 2014, 44 substances chimiques ont été recensées car pouvant être émises lors d’un accident/incident en zone industrielle de l’estuaire de la Seine. Leur particularité : elles sont toutes odorantes mais aucune description précise n’existait jusqu’alors les concernant. La littérature mentionne à leurs sujets des termes tels que « acide », « fruité », « plaisant », « doux » … ce qui reste vague et subjectif ! Les nez normands, formés au Langage des Nez® se sont donc prêtés au jeu.

Les résultats montrent qu’il faut par exemple se méfier de la structure chimique. Ainsi des substances se révèlent très soufrées au nez sans pour autant posséder le moindre atome de soufre dans leur formule chimique. Ou encore des substances appartenant à la famille des amines n’en n’ont aucunement la caractéristique odorante.

Les premiers résultats de la thèse font l’objet d’une publication dans la revue Environmental Science and Pollution Research.

Ainsi que 2 présentations pour le prochain congrès « Nose » qui se déroulera du 18 au 21 avril 2021 :

  • Modeling the quality of odor mixtures in environment : a new approach using the experimental mixture design combined with the Langage des Nez.
  • Toward an objective odor charaterization of compounds emitted in industrial zones : the « Langage des Nez » as an efficient tool.

> Retrouver l’ensemble des résultats 
> En savoir plus sur la thèse, contacter Céline Léger celine.leger@atmonormandie.fr