Poêle à granulés : comment les utiliser pour limiter la pollution ?

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chauffage bois

Publié le 15 mai 2023

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Le chauffage au bois connaît un véritable engouement en France, mais il est le premier émetteur de particules fines. Dans quelles situations les poêles à granulés sont-ils les plus performants ? Émettent-ils des polluants atmosphériques ? L’ADEME a publié en mars derniers les résultats de son étude « Performances réelles de poêles à granulés » qui caractérise les performances énergétiques et environnementales de ces installations. 

A partir de l’observation de l’utilisation de poêles à granulés performants et récents en France durant les hivers 2020-2021 et 2021-2022, l’étude révèle que le dimensionnement des poêles à granulés, le dimensionnement des conduits ainsi que les réglages effectués lors de leurs mises en service, sont essentiels pour assurer une haute performance énergétique de l’installation et pour limiter les émissions de particules.

En moyenne, les niveaux d’émissions de particules solides sont supérieurs d’environ 30 % à ceux communiqués par les constructeurs et mesurés dans le cadre d’essais normatifs en laboratoire. Cet écart s’explique par le recours à des conditions opératoires réalistes. Cela confirme l’intérêt de faire évoluer les méthodes d’essais pour favoriser des tests se rapprochant des conditions réelles.

Plusieurs recommandations sont formulées par l’ADEME pour continuer à améliorer la performance des poêles à granulés:

  • aux constructeurs d’adapter le débit d’air extrait (ou excès d’air) à la quantité de granulés introduite dans la chambre de combustion à allure réduite ; de restreindre la plage de fonctionnement des appareils afin d’éviter un usage à des allures trop basses (<30% de la puissance nominale) ; et d’inclure une description détaillée des réglages possibles du poêle dans la notice d’utilisation.
  • aux installateurs de bien dimensionner la puissance de chauffe de l’appareil en adéquation avec le besoin en chauffage du logement pour éviter le recours à des allures trop faibles entrainant des performances dégradées ; d’effectuer un calcul de dimensionnement des conduits (tirage ni trop faible, ni trop fort) ; de vérifier la compatibilité des thermostats raccordés car certains thermostats externes ne prennent pas en charge tous les modes de fonctionnement des poêles ; de veiller à analyser le besoin de la mise en place d’un chauffage d’appoint afin d’apporter l’énergie suffisante au logement et d’éviter une surchauffe de la pièce de vie (surconsommation) ; et de vérifier les réglages de l’appareil (du ventilateur et  de la fréquence de nettoyage du creuset) lors de chaque entretien.
  • aux utilisateurs l’importance d’acheter des granulés certifiés et de les stocker dans de bonnes conditions ; de régler la bonne qualité de combustion si nécessaire, lors d’un changement de marque de granulés ou de lot ; de faire l’entretien annuel ou bi-annuel nécessaire, dont le ramonage ; et de privilégier le mode modulation lorsque le besoin de chauffe est important (dans ce mode, lorsque la température de consigne est atteinte, le poêle continue à fonctionner mais à une puissance plus réduite), et le mode marche/arrêt lorsque le besoin de chauffe est moindre, pour éviter les allures de fonctionnement les plus faibles.

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