Le vélo : un mode de transport doux pour la planète et bon pour la santé

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Publié le 8 juin 2022

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A la fois moyen de transport et objet de loisir, le vélo est de plus en plus utilisé dans la vie quotidienne. Depuis la crise sanitaire, les ventes de vélos (neufs) ont explosé (+43% en 2 ans), tandis que le marché du vélo d’occasion se montre de plus en plus dynamique également. Sur le plan national, on estime que le vélo représente 4% de la part modale. Présentation des multiples bienfaits de la bicyclette.

Se déplacer sans polluer

Le vélo, au même titre que la marche à pieds ou la trottinette, est qualifié de mode "doux", un terme qui désigne les modes de déplacements qui ne dégradent ni la qualité de l’air, ni la santé publique, tout en respectant les besoins de mobilité. 
 
A l'inverse, l’automobile n’est pas un "mode doux". Parmi les polluants émis par le transport figurent les oxydes d’azote (NOx), les particules fines (PM10 et PM2,5), le monoxyde de carbone et les métaux. Nos déplacements motorisés sont aussi à l’origine de l’introduction de gaz à effet de serre, comme du dioxyde de carbone (CO2). 

Sur une distance de 10 km, les quantités équivalentes de CO2 émises diffèrent selon le mode de transport  :

  • Vélo : ....................0,00 kgCO2e
  • Scooter : ...............0,62 kgCO2e
  • Bus : .....................1,03 kgCO2e
  • Moto : ...................1,68 kgCO2e
  • Voiture : ................1,93 kgCO2e

Tous exposés à la pollution... mais pas de la même manière 

Contrairement à une idée reçue, les automobilistes ne sont pas plus protégés de la pollution, grâce à l'habitacle de leur voiture, que les cyclistes ou piétons.

En effet, les polluants ont tendance à s’accumuler dans l’habitacle de la voiture, tandis qu’à pieds ou à vélo, cet effet de confinement n’existe pas et il reste possible de s’éloigner plus ou moins des flux de circulation. L’air respiré, est donc moins chargé en polluants atmosphériques pour un cycliste et pour un piéton.

Si les niveaux de pollution semblent en faveur des usagers des "modes doux", ce constat est à nuancer. L'exposition individuelle peut être différente. Un cycliste ou un jogger, en plein effort, ventile davantage et respire un volume d'air plus important qu’un automobiliste assis dans sa voiture. Il est, dans ce cas, susceptible d'inhaler une quantité plus élevée de polluants. C'est pourquoi il est préférable de garder une allure modérée lorsque l'on se déplace à proximité d'un axe routier et de garder les efforts plus intenses dans des zones moins fréquentées.

Bienfaits du sport vs méfaits de la pollution

Particules, oxydes d’azote, Composés Organiques Volatils (COV), monoxyde de carbone… La présence de ces composés dans l’air peut provoquer des effets plus ou moins délétères sur la santé : maux de tête, irritation des muqueuses ou des voies respiratoires, difficultés à respirer, toux...
 
Peu d’études confirment cependant la dangerosité d’un exercice effectué dans un cadre soumis à la pollution de l’air. En outre, compte-tenu des effets du sport face à la pollution avancés dans de nombreuses études, le choix de se déplacer à pieds ou à vélo reste le plus avantageux pour la santé : prévention des pathologies chroniques, du cancer, du retard du vieillissement, des maladies neuro-dégénératives...

D’après une majorité de spécialistes, l’inactivité physique apparaît bien plus néfaste pour la santé que le maintien d’une dépense physique en milieu pollué. En règle générale, les risques ne justifient donc pas que l’on stoppe tout entraînement pendant les périodes de pic de pollution, en veillant cependant à bien choisir les horaires de sortie pour limiter l’exposition.

Des habitudes que l’on peut changer

Selon l'enquête "Mobilité et Modes de vie", la voiture est tellement ancrée dans notre quotidien qu’on l’utilise alors même qu’on pourrait s’en passer : près d’1/3 de la population française a ses activités quotidiennes dans un rayon de moins de 9 km du domicile, soit un trajet de 30 minutes à vélo. En ville notamment, on estime que 40% des trajets quotidiens effectués en voiture font moins de 3 km. Mais ils s’avèrent 2 fois plus polluants qu’un trajet de plus grande distance (surconsommation de carburant quand le moteur est froid, arrêts et redémarrages fréquents…).

> Calculer la quantité de CO2e de ses trajets
> Consulter l'enquête Mobilité et Modes de vie 2020

Source : Atmo Bourgogne-Franche-Comté