À l’occasion de l’anniversaire de l’Accord de Paris, Airparif dévoile une étude inédite : la pollution de l’air représente un coût économique de 28 milliards d’euros par an en Île-de-France, soit environ 2 200 euros par habitant.
Près de 93 % de ce montant est lié aux impacts sanitaires : décès prématurés, maladies chroniques, hospitalisations, perte de productivité… Le reste provient des conséquences non sanitaires (dégradation des bâtiments, pertes agricoles), évaluées à 327 millions d’euros, probablement sous-estimées faute de données sur la biodiversité ou l’immobilier.
Les efforts déjà engagés portent leurs fruits. Entre 2010 et 2019, les décès liés aux particules fines sont passés de 10 350 à 6 220, ce qui a permis d’éviter un impact économique de 61 milliards d’euros. Ces bénéfices sont dix fois supérieurs aux investissements réalisés sur la période (5 milliards d’euros).
Au-delà de l’enjeu sanitaire, la qualité de l’air est aussi une question climatique et réglementaire. La nouvelle directive européenne adoptée en 2024 prévoit un durcissement des seuils de pollution d’ici 2030. Anticiper ces normes est essentiel pour limiter les risques sanitaires, économiques et juridiques.
Airparif met sa méthodologie à disposition de la Fédération Atmo France, du réseau des Associations régionales de surveillance de l’air ainsi que de l’ADEME, pour soutenir et renforcer les politiques de lutte contre la pollution, tant au niveau national que local. Plusieurs AASQA prévoient déjà de l’adopter.