Selon l’étude PestiRiv, menée par Santé publique France et l’Anses en collaboration avec les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air, les habitants vivant à proximité des vignobles sont davantage exposés aux produits phytopharmaceutiques que ceux résidant éloignés de toute zone de culture.
Cette étude de grande ampleur vise à mieux connaître et comprendre l’exposition aux pesticides des riverains vivant près de cultures viticoles. Elle a été réalisée en 2021-2022 dans 265 zones viticoles et non viticoles, avec 56 substances mesurées dans l’air extérieur provenant des AASQA, l’air et les poussières à l’intérieur des habitations, et dans l’urine et les cheveux des participants. Des informations précises sur le logement et les habitudes de vie des participants ont également pu être collectées.
Les résultats de PestiRiv permettent ainsi de disposer pour la première fois à une telle échelle d’une description détaillée de la contamination de l’environnement et de l’imprégnation des riverains de zones viticoles.
Pour limiter les expositions des riverains des cultures, les deux agences incitent à intervenir sur la source même des contaminations. Elles recommandent donc de réduire les traitements au strict nécessaire et de minimiser leur dispersion en s’appuyant notamment sur une mise en œuvre ambitieuse de la stratégie Ecophyto 2030.