À l’occasion de la Journée nationale de la qualité de l’air 2025, Atmo France publie une analyse des inventaires régionaux des émissions atmosphériques réalisés par les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). Ces données locales offrent une vision fine des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle des territoires, un outil essentiel pour piloter la transition climatique et énergétique.
Des baisses marquées… mais contrastées
Entre 2010 et 2022, les émissions de GES ont reculé de 21 % en moyenne nationale d'après le Citepa, une tendance observée dans toutes les régions métropolitaines.
Certaines affichent de fortes réductions – Grand Est, Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes (-25 à -36 %) – tandis que d’autres, comme Bretagne ou Occitanie, enregistrent des baisses plus limitées (moins de 11 %).
Emissions GES par région et par département (2022 tous secteurs confondus – France hexagonale)
Des différences de dynamiques locales
Les secteurs émetteurs varient selon les territoires :
- Transport routier en tête dans la majorité des régions,
- Industrie–Énergie–Déchets dans le Grand Est, les Hauts-de-France, la Normandie et la PACA,
- Résidentiel–Tertiaire en Île-de-France,
- Agriculture en Bretagne et Pays de la Loire.
Ces différences reflètent des dynamiques locales : modernisation industrielle, rénovation des logements, transition énergétique ou encore évolution des pratiques agricoles.
Mais le transport routier reste un défi majeur, avec des émissions qui reculent peu face à la hausse du trafic.
Des données locales au service de l’action
Les inventaires régionaux réalisés par les AASQA constituent une boussole pour les politiques publiques locales. Ils permettent d’identifier les leviers les plus efficaces pour réduire les émissions et adapter les stratégies territoriales.