Des pesticides dans les logements

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Publié le 11 décembre 2025

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L'Observatoire de la qualité des environnements intérieurs (OQEI) dévoile les résultats de l’étude PESTILOGE. Cette campagne inédite permet pour la première fois une cartographie nationale des pesticides présents dans les logements en France, au sein de l’air que nous respirons et des poussières qui se déposent au sol. 

Une démarche scientifique nationale au service de la santé et des territoires

Menée entre novembre 2020 et février 2023, l’étude PESTILOGE s’inscrit dans le cadre de la Deuxième Campagne Nationale Logements (CNL2), un programme scientifique ambitieux visant à mieux caractériser la qualité de l’air intérieur des foyers français. Elle mobilise une équipe d’experts, des laboratoires spécialisés et des partenaires institutionnels, avec pour objectif de fournir des données robustes, comparables et utiles pour orienter les politiques publiques et les recommandations sanitaires. 

Au total, 571 logements répartis dans 321 communes et 84 départements ont été étudiés, couvrant l’ensemble du territoire hexagonal. Les prélèvements ont porté sur l’air intérieur (analysé pour 81 pesticides) et sur les poussières domestiques (analysées pour 92 pesticides). 

Des pesticides détectés dans nos espaces de vie

L’étude met en lumière plusieurs enseignements clés :

  • Dans l’air intérieur, certains pesticides sont omniprésents : quatre substances sont détectées dans plus de 80 % des logements, notamment des insecticides (comme le lindane et la transfluthrine) et des répulsifs (comme le DEET et l’icaridine). 
  • D’autres composés, utilisés parfois dans le passé ou interdits depuis plusieurs années, sont encore mesurés, témoignant de leur persistence dans l’environnement domestique. 
  • Dans les poussières des logements, de nombreuses molécules sont retrouvées très fréquemment, avec des concentrations parfois élevées, notamment pour des substances comme la perméthrine, le glyphosate ou la cyperméthrine. 

Cependant, en l’absence de valeurs sanitaires de référence pour beaucoup de ces pesticides en milieu intérieur, il n’est pas encore possible d’établir avec certitude l’impact direct de ces concentrations sur la santé. Cette donnée est aujourd’hui l’un des enjeux prioritaires des travaux en cours. 

> Retrouvez l'étude