Une étude publiée en juillet 2022 dans la revue scientifique « Science of total environnement » démontre une nouvelle fois le lien entre la présence de PM2.5 et l’augmentation de la mortalité par des malades atteints de la COVID-19.
Les auteurs ont analysé cette corrélation pour 32 sites dans 6 pays d'Europe occidentale (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Royaume-Uni), pour la période 2020-2022. Les données sont des moyennes hebdomadaires, et les valeurs de mortalité ont été normalisées en fonction de la population des sites.
Une corrélation est qualitativement trouvée pour les séries temporelles de la pollution PM2.5 et de la mortalité Covid-19. En effet, les valeurs de mortalité les plus élevées ont été observées lors des pics de pollution, comme cela a été le cas pour la ville de Paris (France) et la région de Lombardie (Italie), l'un des endroits les plus pollués d'Europe occidentale.
Une tendance presque linéaire avec un facteur 5,5 ± 1,0 d'augmentation de la mortalité lorsque la pollution augmente à ~45 μg.m-3 est trouvée en considérant toutes les données. Cela conduit à une augmentation de 10,5 ± 2,5 % de la mortalité par 1 μg.m-3.
Plus précisément, la tendance dépend de la période d'analyse et diminue avec le temps (première propagation de la pandémie au printemps 2020, période mi-2020 - mi-2021 où la pandémie a été mieux gérée, et course vaccinale après mi-2021).
Enfin, bien que les conditions initiales puissent différer d'un pays à l'autre, la tendance relative à l'augmentation était similaire pour les pays considérés ici.
Ces résultats peuvent avoir une certaine implication sur la gestion de la pandémie de Covid-19 et d'autres maladies cardio-pulmonaires lors d'événements de pollution par les particules. Ils montrent également l'importance de réduire la pollution PM dans les grandes villes.