Baromètre 2023 sur la perception de la qualité de l'air par les Français

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Publié le 2 février 2024

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L'ADEME publie chaque année un Baromètre sur la qualité de l'air, les énergies renouvelables et les économies d'énergie dans le logement. L'édition 2023 est sortie et montre que la perception de la qualité de l'air extérieur continue de se dégrader et la circulation routière reste la principale cause de pollution de l'air identifiée par les Français. Les mesures d'interdiction des voitures polluantes ou visant à en renchérir l'usage sont toutefois beaucoup moins soutenues. Extraits.

La pollution de l'air extérieur au niveau national et local

"La perception de la qualité de l'air en France se stabilise par rapport à 2022, 63% des personnes
interrogées jugeant qu'elle est bonne (-1 point par rapport à 2022, -7 points par rapport à 2020). Plus d'un
tiers des Français juge que la qualité de l'air est mauvaise en France (37%, +1 point). [...]


La perception de la qualité de l'air près de chez soi cette fois-ci est meilleure et en légère hausse (73%, +1
point). L'écart de perception entre la situation en général et la situation sur son lieu de vie s'accroit
encore pour atteindre un niveau inédit (10 points désormais). [...]

En ce qui concerne la perception de la qualité de l'air là où l'on vit, comme pour les vagues précédentes,
c'est la taille de la commune de résidence qui joue un rôle déterminant: 11% des habitants de commune
rurale estiment que l'air est de mauvaise qualité près de chez eux, contre 35% des habitants
d'agglomérations de plus de 100 000 habitants (hors Paris) et 41% des habitants de l'agglomération
parisienne [...]

La circulation routière (68%, -2 points) et les activités industrielles (54%, -4 points) demeurent en tête
des sources de pollution de l'air identifiées près de chez eux par les Français. Moins d'un quart d'entre
eux pointe du doigt les activités agricoles (23%, stable). Les autres sources de pollution de l'air restent peu
identifiées, malgré une légère hausse, qu'il s'agisse du chauffage au bois domestique (14%, +4 points) ou
du brûlage des déchets verts (11%, + 1 point). Cette année, 8% des personnes interrogées n'identifient
aucune source de pollution de l'air, ce score étant globalement stable depuis 2019."

La circulation routière

"Parmi les mesures proposées pour permettre d'améliorer la qualité de l'air, celles qui favorisent des
modes de transports alternatifs à la voiture individuelle recueillent le plus d'approbation. La gratuité
des transports en commun en cas de pic de pollution reste la mesure la plus appréciée (90% y sont
favorables, sans évolution depuis l'an dernier). Les Français soutiennent également majoritairement
l'augmentation du nombre de pistes cyclables (74%), de zones de rencontre entre piétons, vélos et
véhicules motorisés (66%) et des voies réservées au covoiturage (59%). [...]

Les mesures plus contraignantes sont moins populaires: 54% adhèrent à la limitation de la vitesse à 30
km/h dans les centres-villes (+2 points); les interdictions de circulation ne convainquent que la moitié des
personnes interrogées, qu'il s'agisse de la circulation différenciée en cas de pic de pollution (54%, -3
points, en baisse constante depuis 2020), de l'interdiction des véhicules motorisés près des
établissements scolaires (51%) ou de l'interdiction complète des véhicules les plus polluants dans certaines
zones en fonction de leur vignette CRIT'Air (48%, -5 points, il s'agit du score le plus faible depuis 2018 alors
que ces interdictions ont commencé à prendre effet cette année pour les véhicules classés en CRIT'Air 5
dans certaines villes)."

Le chauffage au bois 

"Pour l'ensemble des Français, la conscience de l'impact du chauffage au bois sur la qualité de l'air est
en hausse mais reste limitée (14% le désignent comme une source de pollution près de chez eux,+ 4
points, voir tableau 3). Parmi les utilisateurs du chauffage au bois, le niveau d'information se dégrade:
73% (+5 points) ignorent que le chauffage au bois est responsable d'une part importante des émissions
annuelles de particules fines dans l'air extérieur."

La gêne causée par la pollution de l'air

"48% des Français ont déjà ressenti eux-mêmes ou vu des proches ressentir une gêne liée à la qualité
de l'air (intérieur comme extérieur), ce qui représente une augmentation de 4 points par rapport à
l'an dernier. La gêne reste causée le plus souvent par la pollution de l'air extérieur - 45% des répondants
ont déjà subi des gênes ou vu des proches en subir à cause de cela (+3 points) - cependant pour la
première fois depuis le lancement de ce baromètre, c'est surtout la gêne rapportée à cause de la
pollution de l'air intérieur qui est en nette hausse (35%, + 7 points). Cette année, 31% des répondants
rapportent des gênes liées à la pollution de l'air intérieur et extérieur (+6 points)."

Qualité de l'air intérieur

"Le niveau d'inquiétude concernant la pollution de l'air intérieur dans des lieux spécifiques (hors
domicile) est revenu aux niveaux observés avant la pandémie de Covid-19. L'inquiétude des Français
concernant la pollution de l'air dans les transports reste la plus forte (64%, +4 points), devant les crèches
et les écoles (57%, stable) et leur lieu de travail (51%, -3 points). Le logement reste l'endroit le plus sûr aux
yeux des personnes interrogées, avec des scores un peu moins élevés depuis la pandémie, bien que 42%
d'entre elles s'inquiètent de la qualité de l'air respiré chez elles (-2 points). [...]

Le geste le plus fréquent pour améliorer la qualité de l'air de leur logement reste l'aération
quotidienne pour 79% des Français (-1 point)."

> Consulter le baromètre en intégralité