Avis de l'Anses sur les microcapteurs

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Publié le 8 juillet 2022

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Début juillet, l’Anses a publié ses travaux relatifs aux micro-capteurs. 

Les principaux messages sont les suivants :

  • Les systèmes capteurs, communément appelés micro-capteurs, connaissent une expansion rapide. Ils sont utilisés par des particuliers aussi bien que par des collectivités ou associations qui s’en servent pour sensibiliser les populations aux enjeux de la pollution de l’air.
  • Les informations affichées par de nombreux micro-capteurs, sous forme de code couleur par exemple, s’appuient toutefois sur des critères peu documentés et hétérogènes. Par ailleurs, la plupart des micro-capteurs, souvent appelés « micro-capteurs de la qualité de l’air » ne mesurent en fait qu’un seul polluant. Ils offrent donc une vision partielle de la qualité de l’air que l’on respire.
  • Les systèmes capteurs sont un atout en termes de connaissances sur la pollution et les bonnes pratiques à adopter. Leur usage doit néanmoins être accompagné pour conduire à des changements de comportement durables, comme la modification des habitudes de déplacements ou l’action sur certaines sources de pollution intérieures (cuisine, feux de cheminée…) et l’aération. De plus, les données obtenues via ces outils doivent être correctement interprétées : elles ne traduisent pas un risque éventuel pour la santé de l’individu mais bien des niveaux d’exposition à certains polluants présents dans l’air
  • Ces micro-capteurs permettent d’effectuer plus de mesures dans le temps et dans l’espace que les dispositifs de surveillance réglementaires mis en œuvre par les AASQA. Cependant, même si des efforts sont faits par les concepteurs des micro-capteurs, la qualité métrologique des données générées reste en deçà de celle des stations de mesures agréées.
  •  Pour pouvoir être utilisées dans le cadre de travaux scientifiques ou d’expertises en évaluation de risque sanitaire, les données des micro-capteurs doivent respecter un certain nombre d’exigences portant par exemple sur la représentativité spatio-temporelle des mesures par rapport à l’objectif visé ou encore la description des environnements fréquentés.

Atmo France a été sollicitée par l'Anses pour son expertise sur ce sujet. 

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