Airparif a publié une analyse de l’impact des restrictions de circulation mises en place lors des Jeux olympiques et paralympiques 2024 sur la qualité de l’air. Ces mesures ont conduit à une réduction des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) à proximité directe de certains axes routiers parisiens.
Lors des Jeux olympiques, les restrictions de circulation ont entraîné une diminution moyenne de -18 % du trafic routier à Paris, comparée à la même période des années précédentes, avec des variations importantes selon les axes.
Le dioxyde d’azote (NO2), principalement émis par le trafic routier (50 % des émissions d’oxydes d’azote - NOx et 20 % des émissions de particules fines - PM2,5 en moyenne annuelle), est un gaz polluant qui aggrave les maladies respiratoires et le diabète. L’évaluation révèle des baisses significatives de NO2 là où le trafic a le plus diminué, notamment à proximité immédiate des grands axes parisiens. Par exemple, le long de la Seine, où les restrictions étaient les plus strictes, une réduction maximale de -12 µg/m3 (-33 %) a été observée. Sur le boulevard périphérique, la diminution du trafic a entraîné une baisse moyenne de -2 µg/m3 de NO2, avec un impact plus marqué au nord-est de Paris qu’à l’ouest.
Dans certains cas isolés, de faibles reports de circulation ont occasionné des hausses ponctuelles de pollution le long de certains axes, atteignant un maximum de +3 µg/m3 (+12 %) de NO2.
En dehors des axes routiers, les baisses de NO2 n’ont pas été précisément quantifiées, les niveaux étant déjà très faibles pendant toute la période olympique. Hors de Paris, des diminutions ont également été enregistrées le long des grands axes de la petite couronne, bien que moins marquées. Il n’y a pas eu de déplacement notable de la pollution en périphérie.
Concernant les particules fines (PM2,5), l’impact des restrictions de circulation a été négligeable, ces polluants provenant de multiples sources et de réactions chimiques dans l’atmosphère.
La cérémonie d’ouverture du 26 juillet a enregistré les baisses les plus importantes, avec une réduction moyenne du trafic estimée à -33 % dans Paris. Les concentrations de NO2 le long de la Seine ont chuté jusqu’à -22 µg/m3 (-34 %), tandis que celles observées sur le périphérique ont diminué de -5 µg/m3 (-15 %) en moyenne.