Étude inédite sur les émissions de polluants de l’air des bus

Publié le 8 janvier 2021

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Fin janvier 2021, Airparif et Île-de-France Mobilités ont publié les principaux résultats d’une étude inédite sur la mesure des émissions de polluants de l’air des bus en conditions réelles d’exploitation en Île-de-France avec différentes normes euros et différents carburants et différentes motorisations (diesel, hybride et GNV). Présentation.

Principaux résultats

Le remplacement entre 2014 et 2020 par Île-de-France Mobilités de plus de 2 000 bus (Euro II, III et IV) sur un parc initial de plus de 9 000 véhicules (soit 7 000 bus et 2 000 autocars, chiffres 2014. En 2020, le parc est passé à environ 10 500 véhicules, dont 80% de bus et 20% d’autocars) par des bus plus récents (bus Euro VI, hybrides, GNC et électriques) a réduit d’environ un tiers les émissions annuelles d’oxydes d’azote (NOx), de particules à l’échappement (PN) et de moins de 5% les émissions de CO2 des bus. En parallèle, l’offre de transport s’est développée avec plus de 1 000 bus récents supplémentaires.

Ces évaluations s’appuient sur des mesures des émissions de polluants par les bus en conditions de circulation et d’exploitation réelles.

Les mesures en conditions réelles montrent les bus Euro VI diesel divisent par 4 en moyenne les émissions de NOx par rapport à celles des bus Euro IV diesel. Les véhicules Euro VI hybrides divisent par 10 les émissions par rapport à celles des bus Euro IV diesel, et une division par 30 des émissions des bus GNC Euro VI est mesurée par rapport à celles des bus Euro IV diesel.

Les mesures à l’émissions en conditions réelles ont aussi portées sur les particules en nombre à l’échappement (PN, soit le nombre de particules de dimension comprise entre 23 nanomètres et 2,5 micromètres), avec la conclusion suivante : quelle que soit la motorisation ou le carburant, le passage des bus à la norme Euro VI représente une réduction très conséquente du nombre de particules émises, de 80 à 50 fois moins qu’un bus diesel Euro IV.

Enfin, les bus Euro VI diesel ont diminué de 6% les émissions de CO2, par rapport aux véhicules Euro IV diesel. Les bus Euro VI hybrides réduisent eux de 27% leurs émissions de CO2 vis-à-vis des Euro IV diesel. Les émissions des bus GNC Euro VI réduisent de 13% leurs émissions de CO2 vis-à-vis des Euro IV diesel. Pour rappel, au-delà des émissions de CO2 à l’échappement, les émissions totales de CO2 du puits à la roue sont déterminées par l’origine du carburant.

Une première mondiale

Cette étude, dont le rapport technique paraîtra fin février, est une des premières mondiales sur ce sujet de par son ampleur et son caractère novateur une première de par son ampleur pour une très grande agglomération :

  • Une étude de longue durée : 16 campagnes de 2 semaines de mesures sur 2 ans
  • Une étude effectuée en conditions réelles : de circulation et d’utilisation avec des passagers, avec une météorologie variable, sur des lignes parisiennes, de petite et grande couronnes, et en prenant en compte les émissions particulières dues aux démarrages à froid.
  • Un large panel de véhicules testés : 28 bus de normes et technologies différentes : des bus Euro IV Diesel, Euro VI Diesel, Euro VI hybrides, et Euro VI GNC (Gaz Naturel Comprimé). Les bus Euro V n’ont volontairement pas été inclus dans le périmètre de l’étude, car il n’y a pas eu de rupture technologique conséquente entre les véhicules Euro IV et Euro V.
  • Quatre polluants de l’air et un polluant du climat mesurés : particules fines et ultrafines de diamètre compris entre 23 nm et 2,5 µm (PN), oxydes d’azote (NOx, dont NO2), monoxyde de carbone (CO), et dioxyde de carbone (CO2, gaz à effet de serre).
  • Plus de 30 000 000 de données d’émissions obtenues, sur plus de 1 600 trajets.

Elle a été financée par Île-de-France Mobilités et menée par Airparif.

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